Souvent occultée par le chiffre de l’inflation moyenne (estimée à 6 % en un an), la hausse des prix à la consommation des produits alimentaires représente déjà un surcoût de plus de 13 % pour les ménages. Une augmentation importante, mais encore relative face à la flambée des prix en supermarché qui devrait intervenir dès le mois de mars.
Pourquoi cette nouvelle et brusque augmentation ? Quelles sont dans le détail les hausses de prix attendues ? Combien cela va-t-il encore vous coûter ? On fait le point sur cette hausse des prix qui semble aussi illimitée qu’inéluctable, afin de vous aider à mieux vous y préparer.
Pourquoi cette flambée spectaculaire ?
C’est le secteur le plus touché par la hausse des prix avec l’énergie : avec de nouveau plus de 1 % d’augmentation en un mois d’après les derniers résultats provisoires de l’Insee, l’alimentation continue de peser sur les budgets des ménages en ce début d’année. Or, après l’abaissement du bouclier tarifaire de ce début d’année, c’est au tour des supermarchés d’annoncer devoir répercuter l’augmentation réelle de leurs coûts d’exploitation sur les prix de vente.
Parmi les raisons invoquées, des négociations difficiles avec les fournisseurs qui souhaitent fortement augmenter leurs prix, soutenus par la proposition de loi visant à sécuriser l’approvisionnement des Français en produits de grande consommation. Adoptée ce 18 janvier par l’Assemblée nationale et débattue au Sénat, cette loi abolirait l’obligation de livrer les distributeurs aux conditions de l’an passé en cas d’échec des négociations à l’échéance du 1er mars.
🎙 "La proposition de loi Descrozaille, qui est en train de passer, est faite pour défendre les multinationales. C'est une loi pro-inflation. ça va exploser !"
Michel Biero, patron de Lidl France #ApollineMatin pic.twitter.com/wu1q5AmOko
— RMC (@RMCInfo) January 12, 2023
Quelles sont les hausses de prix attendues ?
Depuis quelques semaines déjà, certains distributeurs interviennent sur les plateaux télévisés pour dénoncer cette loi qu’ils jugent inflationniste et les hausses demandées par les fournisseurs qu’ils considèrent comme peu transparentes et ingérables pour eux-mêmes comme pour les clients. De leur côté, les fournisseurs font valoir une augmentation réelle des coûts de production due à la pénurie de matières premières, à l’explosion des prix de l’énergie nécessaire à la production et au transport.
Certains industriels demandent une augmentation de 10 à 25%, selon le délégué général de la Fédération du Commerce et de la Distribution, et jusqu’à 40 % selon le spécialiste de la Grande distribution Olivier Dauvers. Une perspective évoquée dès novembre par Michel-Edouard Leclerc qui évoquait quant à lui un tsunami d’inflation.
Dans le détail, les augmentations évoquées à cette occasion seraient d’environ :
- + 10 % pour les féculents et le café
- + 11 % pour le papier
- + 13 % pour la volaille
- + 15 % pour les huiles
- + 18 % pour les conserves de légumes
- + 21 % pour les conserves de fruits
- + 41 % pour la nourriture pour animaux
Michel-Édouard Leclerc sur l’inflation : «Toutes les augmentations sont au-dessus de deux chiffres», dans #LaMatinale pic.twitter.com/dE36GG00ar
— CNEWS (@CNEWS) November 21, 2022
Combien tout cela va-t-il vous coûter ?
En marge des négociations et des débats en cours, 60 millions de consommateurs a publié ce mercredi 8 février l’enquête de son partenaire NielsenIQ. Basée sur l’étude de 300 000 références dans 10 000 magasins, elle prévoit en juin, un « surcoût moyen de 790 € à débourser par rapport aux mêmes courses de 2021 ».
L’association de consommateur, selon laquelle 25 % des Français « rognent désormais sur leurs dépenses alimentaires », avait déjà publié le mois dernier le classement des dix familles de produits qui ont le plus augmenté dans notre panier entre janvier 2022 et janvier 2023. On y retrouve notamment les produits précités visés par la prochaine flambée des prix.
Comment vous préparer à cette hausse ?
Pour l’heure, même si elles demeurent partagées entre une perte de leur volume d’achat, une augmentation de leurs coûts et le désir de rester concurrentielles, les grandes surfaces se préparent à participer à cette hausse en chaîne. Malgré tout, le gouvernement travaille avec les enseignes de la grande distribution sur un panier anti-inflation qui se précise progressivement.
En attendant, vous pouvez profiter de nos échantillons et produits gratuits, concours, bons plans et réductions, et des conseils de nos rubriques aides et actualités pour vous informer sur vos droits, booster votre pouvoir d’achat et vous aider à faire des économies !
Ecrire un commentaire