Les tickets-restaurant font partie des avantages les plus appréciés des salariés. Ils permettent de financer une partie du repas du midi ou des courses alimentaires, tout en bénéficiant d’un régime social avantageux pour les entreprises.
Mais cet équilibre pourrait bientôt évoluer : le Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026 prévoit en effet un changement important qui pourrait, à terme, impacter le montant de vos titres-restaurant.
Ce que prévoit le projet de loi
Actuellement, les tickets-restaurant et autres avantages sociaux (chèques vacances, chèques cadeaux, …) bénéficient d’exonérations de cotisations sociales très favorables. C’est ce qui explique pourquoi les entreprises ont tout intérêt à en proposer à leurs salariés.
Mais dans le projet de loi présenté à l’Assemblée nationale, le gouvernement souhaite instaurer une contribution patronale de 8 % sur ces avantages. L’objectif affiché est de « lutter contre les phénomènes de substitution aux salaires », autrement dit d’éviter que les employeurs privilégient les avantages exonérés au détriment d’augmentations de salaires soumises aux cotisations habituelles.
Cette contribution serait donc appliquée aux montants financés par l’entreprise pour les titres-restaurant, les chèques vacances, ou encore les aides versées via les comités sociaux et économiques (CSE).
Une taxe de 8 % sur les titres-restaurants et les chèques vacances inscrite dans le budget 2026 https://t.co/RT8N61e0Vj
— Public Sénat (@publicsenat) October 16, 2025
Pourquoi cela pourrait réduire l’avantage de vos tickets resto ?
Concrètement, cette nouvelle charge de 8 % pourrait inciter certaines entreprises à réviser leur participation au financement des titres-restaurant. Par exemple, si une entreprise finance aujourd’hui 6 € sur un ticket resto de 10 €, elle pourrait être tentée de réduire cette participation à 5,50 € pour compenser le surcoût lié à la contribution. Cela reviendrait, pour le salarié, à une baisse de la valeur globale du titre ou à une hausse de la part à sa charge.
Cette mesure ne remet pas en cause l’existence du dispositif, mais elle risque d’en limiter la générosité, notamment dans les petites entreprises pour qui chaque pourcentage de charge compte.
Une mesure encore en discussion
Pour l’instant, rien n’est encore acté. Ce texte fait partie du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2026, qui doit encore être débattu et voté par le Parlement. Des amendements pourraient donc modifier ou supprimer cette contribution avant son adoption définitive.
Affaire à suivre donc, car si la mesure est confirmée, elle pourrait avoir un impact concret sur le portefeuille de millions de salariés bénéficiant de tickets-restaurant chaque mois.
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