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Vente du carburant à perte bientôt possible : À quelle remise de prix s’attendre ?


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Vente du carburant à perte bientôt possible : À quelle remise de prix s’attendre ?
Quelle baisse de prix peut-on espérer avec la vente du carburant à perte ?

Bien que l’inflation soit depuis le début de l’année portée par les prix de l’alimentation, et non plus par ceux de l’énergie, ces derniers connaissent néanmoins un net rebond depuis cet été. Alors, face à une augmentation à la pompe des tarifs du gazole et de l’essence, le gouvernement a décidé d’autoriser très prochainement la vente du carburant à perte.

Pourquoi cette mesure et en quoi consiste-t-elle ? Quand et comment devrait-elle être mise en place ? À quelle remise de prix pouvez-vous raisonnablement vous attendre ? Voici les premières informations sur cette mesure exceptionnelle qui pourrait s’avérer très favorable à votre pouvoir d’achat.

Pourquoi une vente du carburant à perte ?

Depuis le mois de juillet, l’essence comme le gazole connaissent une hausse des prix record qui frôlent ou dépassent désormais les 2 € le litre, soit leur plus haut niveau depuis le début de l’année. Cette flambée, résultant de la réduction de la production saoudienne et russe qui a fait exploser le montant du baril, est aujourd’hui devenue ingérable pour le budget déjà fortement grevé de nombreux Français. Face à cette escalade, la Première ministre Élisabeth Borne a annoncé ce samedi 16 septembre l’autorisation prochaine de la vente à perte de carburant.

Le texte autorisant cette revente à perte devrait être présenté à l’Assemblée au mois d’octobre. Une fois votée et promulguée, la loi devrait entrer en application dès le début du mois de décembre. Elle étendrait à tous les carburants, gazoil et essence, une mesure d’exception réservée, depuis la loi du 2 juillet 1963 sur la concurrence déloyale, aux périodes de soldes, aux situations de liquidation et de cessation d’activité, ou encore aux produits périssables. Une fois en place, ce dispositif devrait s’étendre sur une durée de 6 mois, donc couvrir tout le premier semestre 2024.

Contrairement aux modalités de l’aide gros rouleurs un temps envisagée et du chèque carburant de 100€ destinées à être sélectives et sollicitées, c’est donc un retour aux remises à la pompe que le gouvernement amorce de nouveau, sans vouloir cette fois augmenter le déficit et, à terme, son coût pour le contribuable. Sachant d’expérience qu’une remise de 20 centimes sur les prix des carburants pendant un an coûte 12 milliards d’euros, comme le rappelait le ministre de l’Économie au début du mois, l’idée d’y associer les distributeurs permettrait d’augmenter ostensiblement le montant cette remise.

À quelle remise de prix pouvez-vous vous attendre ?

Cette vente du carburant à perte est annoncée comme un geste considérable la part des distributeurs. Ceux-ci devraient néanmoins répondre positivement à cette mesure incitative comme ils l’ont fait par le passé et comme devrait continuer de le faire Total, au moins jusqu’en décembre, en plafonnant ses tarifs. Leclerc avait ainsi proposé du carburant à prix coûtant dans ses stations-service participantes tous les week-ends dès le mois de juin et jusqu’à la fin du mois d’août. Une remise de quelques centimes seulement, mais rejointe par Intermarché à la fin de l’été et, de nouveau, à la rentrée.

Cette fois, la remise avancée devrait être très supérieure aux efforts antérieurs, qu’il s’agisse de celles des distributeurs comme des remises à la pompe financées par l’État. Pour l’heure, « on parle quasiment d’un demi-euro potentiellement en moins par litre » a précisé le porte-parole du gouvernement Olivier Véran ce dimanche sur RTL. Une information confirmée dès lundi par Pieyre-Alexandre Anglade, président de la commission des Affaires européennes à l’Assemblée nationale, estimant que « si l’on va jusqu’à 25% de diminution par rapport au prix de vente, ça peut aller jusqu’à 47 centimes d’économisés sur un litre d’essence ».

En attendant sa mise en place, l’argument commercial pour motiver les distributeurs à vendre à perte serait de redonner au carburant la valeur d’un produit d’appel à un moment où la flambée spectaculaire des prix en supermarché devrait se poursuivre. À l’occasion de cette mesure, la Première ministre a également annoncé se lancer dans une lutte contre la shrinkflation (ou réduflation).

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